Amos 7 – Le jugement sur tout le peuple

Étude réalisée par Daniel Mullins, Secrétaire Itinérant en Ile-De-France, dans le cadre du projet Canevas, Mai 2004.

Arrière-plan

Le royaume d’Israël avait été divisé en deux vers 930 av. J-C. Le royaume du sud s’appelait Juda (capitale : Jérusalem), et le royaume du Nord s’appelait Israël (capitale : Samarie). Dès la division du royaume en deux, le roi d’Israël, Jéroboam I, instaura deux lieux de culte (un à Béthel, l’autre en Dan) pour éviter que son peuple se rende à Jérusalem, la capitale politique de Juda, mais aussi la ville où Dieu avait établi son temple comme lieu unique pour s’approcher de lui.
Les rois du nord n’avaient jamais retiré ces lieux de culte alternatifs, qui représentaient un acte de rébellion contre Dieu, notamment vis-à-vis des 10 commandements (l’établissement des veaux d’or comme idoles ; voir 1 Rois 12.28) et la provision qu’il y aurait un lieu unique de culte en Israël (Deutéronome 12.13-14). Cet arrière plan aide à comprendre les enjeux du chapitre.

Observation du texte

(15-20 minutes avec la mise en commun)
  • Divisez le texte
  • Relevez des répétitions, et là où les répétitions sont proches, relevez les différences. Y a-t-il du développement ?
  • Considérez s’il y a des rapports entre les vv1-9 et vv10-17, et si oui, marquez-les avec des flèches.
  • Donnez des titres aux divisions que vous avez observé
  • Notez toute question que vous avez sur les bords du texte.

Faites des photocopies du texte d’Amos 7, et si possible venez à l’étude avec des crayons de plusieurs couleurs ou des feutres.

Travail individuel. Avec un stylo, ou mieux avec des crayons / des feutres :

    Mettez en commun vos observations.

Interprétation du texte

(20 minutes)
  • Le sens de la troisième vision : Souvent lorsqu’une chose est répétée trois fois dans la Bible, cela indique un fait incontournable. Dans Ésaïe 6.3 lorsque les anges crient « Saint Saint Saint est l’Éternel des armées », c’est pour dire que Dieu est parfaitement saint. Lorsque Paul prie trois fois pour que Dieu enlève son « épine dans la chair » (2 Corinthiens 12.8-9), il prend la réponse de Dieu comme finale.
    Comment devrions-nous comprendre les trois visions de jugement ?
    Pourquoi la troisième vision ne suit-elle pas la forme des deux précédentes ?Dans la troisième vision, que représente le mur tiré au cordeau sur lequel le Seigneur se tient ? (Israël – que Dieu a construit droit comme un mur).Que pourrait représenter le niveau dans la main de Dieu ? Et qu’entend Dieu lorsqu’il dit « Je mettrai le niveau au milieu de mon peuple d’Israël »?Pourquoi le jugement de Dieu s’étendra-t-il sur :

    1. les lieux de culte d’Israël ?
    2. le roi Jéroboam II ? (considérez l’arrière plan)
  • Le lien entre la troisième vision et la suite : Quels liens y en a-t-il entre les propos d’Amatsia et les visions d’Amos ? Quelle est l’erreur d’Amatsia ? Pourquoi le jugement de Dieu est-il si sévère sur Amatsia ?« Le jugement sur Amatsia est un cas particulier du jugement de Dieu sur la nation ». Êtes-vous d’accord ou pas avec cela ? (Astuce : voyez s’il y a des liens entre le v17 et la troisième vision.)
  • Sens du passage à la lumière de la venue de Jésus :Si le temple à Jérusalem fut le seul moyen d’accès à Dieu à l’époque, qu’en est-il de nos jours ? (Dorénavant c’est par Jésus seul que nous pouvons nous approcher de Dieu – voir Jean 14.6)(En option) Avec le recul que nous avons, pouvons-nous deviner pourquoi Dieu a établi un moyen unique pour s’approcher de lui dans l’AT (le temple de Jérusalem), et pourquoi il s’est battu pour le maintenir comme moyen d’accès unique ? (C’est peut-être parce que le temple de Jérusalem et son système sacrificiel est l’image qui nous aide à comprendre le sacrifice de Jésus…)

Application :

(5 – 10 minutes)

Comment répondriez-vous à quelqu’un qui dit : « Toutes les religions sont valables, ce qui compte c’est la sincérité de la personne ».

Il se peut qu’on nous renvoie de la même manière qu’Amatsia a renvoyé Amos : « Va-t-en d’où tu viens – ton message de salut par Jésus seul manque de sophistication et de tolérance ». Serions-nous jamais justifiés de menacer la personne avec un jugement semblable à celui qu’Amos a invoqué sur Amatsia ?
(Sans doute que non ! Amos a affaire à un homme et un peuple qui appartiennent à Dieu et qui, depuis 2 siècles pèchent contre Dieu en matière de ces lieux de culte. Après 2 siècles de patience, Dieu en vient au jugement. Nous devrions montrer la même patience que Dieu a montré envers son peuple. En plus, à la différence d’Amos, nous ne sommes pas prophètes.)

Souvent on pense qu’on a besoin d’être bien formé pour être serviteur de Dieu, ou que ce n’est que pour les gens du métier (le pasteur, le SIR…). Que pouvons-nous apprendre de la part d’Amos en ce qui concerne le service du Seigneur ?

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