Apocalypse 4 et 5 : Christ, de retour au ciel

Dans les deux chapitres suivants la vision de Jean nous fait entrer au ciel par une porte ouverte … Et là nous assistons à un acte qui se déroule en deux tableaux : le Père dans la gloire et le retour du Fils à la maison après son ministère terrestre.

1. Dieu le Père dans sa gloire

1.1 Une vision du Dieu de l’Ancien Testament …

Pour les chrétiens qui connaissent bien l’Ancien Testament celui qui siège sur le trône est facilement reconnaissable : Il est tellement majestueux que Jean le décrit à l’aide de pierres précieuses (v3) et son apparition va de pair avec le tonnerre et des éclairs (v5) : ce sont les signes de la présence de Dieu (regardez par exemple Exode 24.9-11 et Ezéchiel 1.26-28).

Et comme dans Ezéchiel 1, Dieu est entouré de quatre êtres vivants qui chantent ses louanges. Ces êtres vivants symbolisent les différents types de créatures, c’est donc toute la création qui reconnait que Dieu est saint à travers la louange de ces êtres.

1.2 … Ou presque

Mais la nouveauté de cette vision sont les 24 vieillards qui adorent aussi l’Eternel.

Qui sont-ils ? D’une part ils sont vêtus de blanc et ont des couronnes, ce qui fait d’eux les vainqueurs des chapitres précédents.  D’autre part ils sont 24 (12 et 12) comme les 12 tribus d’Israël et les 12 disciples. Et enfin, dans Ephésiens 2.6-7 Paul nous dit que les chrétiens siègent déjà dans le monde céleste. Tous ces éléments sont suffisants pour nous faire comprendre qu’il s’agit ici des représentants de l’ensemble des rachetés de l’ancienne alliance et de la nouvelle alliance : ils représentent le peuple des croyants de tous les âges.

Nous avons donc ici la version imagée de ce que Paul expliquait aux éphésiens : nous participons déjà à la gloire de Dieu, nous siégeons déjà avec lui, même si nous sommes encore sur la terre. D’une façon que nous avons du mal à comprendre : le peuple de Dieu est déjà en présence de Dieu et participe à son règne. C’est une réalité spirituelle que nous avons du mal à saisir pleinement parce que nos yeux ne voient que la terre mais dans les moments de difficultés, de persécutions c’est une réalité dans laquelle Dieu veut que nous mettions tout notre cœur : Ce qui va advenir est déjà là.

2. Le retour du Fils

2.1 Un rouleau scellé (5.1-4)

Dieu tient à la main un rouleau scellé. Là aussi c’est un objet classique dans l’Ancien Testament. Dans Ezéchiel 2, Zacharie 5 ou Daniel 12 le rouleau scellé contient des révélations de Dieu concernant les malédictions et les bénédictions qu’il prévoit pour les hommes en solution pour le péché. Il faut que les sceaux soient ouverts pour que les promesses de Dieu s’accomplissent mais personne ne peut le faire. Jean se répand en larme car cela veut dire que l’humanité est perdue.

2.2 Un agneau égorgé (5.5-10)

Mais quelqu’un est digne d’ouvrir le livre : On annonce au v 4 le rejeton de David, le Messie, qui a remporté la victoire (Esaïe 11), le lion de Juda, c’est-à-dire qu’il est à la fois le roi (Genèse 49) mais aussi Dieu lui-même (Osée 3) . On attend un Lion, mais c’est un Agneau qui se présente, un agneau égorgé mais vivant, l’agneau qui s’est sacrifié pour beaucoup (Esaïe 53). Cet Agneau , celui qui a l’Esprit de Dieu dans toute sa plénitude le Christ, Jésus qui était mort, qui est ressuscité et qui revient auprès de son Père.

Il prend le livre et les 24 vieillards éclatent en louange …

2.3 Un agneau adoré (5.11-14)

Le peuple chante un cantique nouveau, il loue l’Agneau pour la délivrance nouvelle qu’il a effectuée par sa victoire sur la mort. Des personnes de toutes nations sont réconciliées avec Dieu et peuvent se mettre à son service, régner sous son autorité. Puis les vieillards sont rejoints par les êtres vivants et des milliers d’anges qui adorent le Christ lui reconnaissant toute autorité ; et enfin c’est toute la création qui rend gloire au Père et au Fils en réponse à cette délivrance qui est devenue effective.

Ainsi cette vision montre comment nous, chrétiens, nous nous sommes approchés de la Jérusalem Céleste, de la multitude des croyants qui forment le peuple de Dieu, de Dieu lui-même et cela car nous nous sommes approchés de Christ, médiateur d’une alliance nouvelle (Hb 12 v. 22-24).

Quel privilège nous avons de pouvoir, par cette vison de Jean, admirer les effets de la victoire de Christ et de son retour auprès de son Père ! Enfin le rouleau qui contient la justice de Dieu contre le péché peut-être ouvert, enfin toutes les promesses de l’Ancien Testament vont se réaliser. Enfin Dieu peut établir une relation intime avec son peuple. Mais que contient ce fameux rouleau ? Qu’à prévu Dieu pour l’humanité ? Le chapitre suivant nous le dira.