Apocalypse 6.12 à 8.6 – Les sixième et septième sceaux : La fin du monde

1. La fin d’un monde ancien (6.12-17)

A l’ouverture du sixième sceau du rouleau par l’Agneau la terre se met à trembler, tous les éléments se déchaînent et la création se désagrège. Ces événements créent la stupeur chez les hommes, des plus grands de ce monde – rois et hauts dignitaires – aux plus humbles – les esclaves – qui cherchent à fuir la colère de Dieu en se cachant. Nous y sommes ! Le jour de la colère de Dieu tant de fois annoncé par les prophètes est arrivé. Tout s’assombrit comme prophétisé dans Amos 5.18-20 et les hommes cherchent un abri dans les rochers et sous la terre comme dans Esaïe 2.8-9. Le ciel et la terre semblent s’écrouler comme l’avait aussi annoncé Pierre dans 2 Pierre 3.10.

Alors que les hommes cherchent à fuir la colère de l’Agneau qui est sur le trône, ils posent une excellente question “Qui pourra subsister au jour de la colère ?”. La réponse est donnée juste après …

2. Le début d’un nouveau monde

Certains ont subsisté ! Et les premiers versets du chapitre 7 (v1-8) font un petit retour en arrière pour nous expliquer comment cela est possible.
Et nous découvrons que c’est Dieu lui-même, auteur de la destruction, qui organise l’opération de sauvetage : il demande aux anges de différer le jugement le temps que les serviteurs de Dieu soient, telles les portes des israélites en Egypte, marqués sur le front. Les serviteurs ont un signe visible de leur appartenance au peuple et ainsi ils subsistent au jour de la colère et jouissent, dans les versets 9 à 14 de la présence de Dieu.

// Les habitants du nouveau monde (7.1-9)

Mais qui sont ces personnes qui ont subsisté ? Le texte nous dit que ce sont des serviteurs de Dieu (v3), qu’ils sont issus de toutes les tribus du peuple (v4-8). Mais alors faut-il être un homme, vierge, (voir 14.4) et juif (notre texte), et être dans les 144 000 premiers, ou meilleurs, croyants pour être sauvés et échapper au jugement ? Deux indices dans le texte nous encouragent à voir ces données comme symboliques :

D’une part Jean entend le dénombrement de ces 144 000 (v4) puis il voit une foule immense (v9). Cela nous laisse donc penser que ce qu’il entend est la même chose que ce qu’il voit juste après : les 144 000 des 12 tribus sont la foule immense de toutes nations, et cela est en cohérence avec l’enseignement du Nouveau Testament (l’épître aux Romains notamment) qui affirme que les païens sont greffés à Israël et donc sont des membres à part entière des 12 tribus.

D’autre part le chiffre même de 144 000 doit nous faire tiquer. Comme les 24 vieillards représentaient l’ancienne alliance (12 tribus) + la nouvelle (12 apôtres) nous avons ici l’ancienne alliance (12 tribus) x la nouvelle (12 apôtres) x l’entièreté (réalité symbolisée par le chiffre 1000 dans la Bible). Nos 144 000 semblent donc bien être tous les croyants de tous les âges qui subsistent au jugement et le chiffre est un symbole et non pas une limite posée à la grâce de Dieu.

// La vie dans le nouveau monde (7.9-17)

La première chose que nous voyons est que les habitants de ce nouveau monde éclatent en louanges : Ils portent des palmes (cela renvoie à l’entrée royale de Jésus à Jérusalem), ils chantent des cantiques et se prosternent. Tout le peuple glorifie Dieu car il a subsisté au jour de l’Eternel : Le salut leur a été donné par l’Agneau (7.10) et ils peuvent être en présence de Dieu car ils ont été purifiés par le sang de Christ (7.14).

Mais le texte nous donne aussi d’autres informations sur cette vie dans le nouveau monde : Notre reconnaissance à Dieu se concrétisera aussi par le service. Qu’allons nous faire exactement ? Nous n’en savons rien, mais nous ferons des choses ! Et cela sans peine, sans douleur, car Dieu nous consolera parfaitement et l’Agneau nous guidera parfaitement en toutes choses.
Nous avons donc toutes les raisons de demander à Christ de revenir, afin que nous puissions nous réjouir dans ce nouveau monde !

3. Et à la fin … on recommence ? (8.1-6)

Nous sommes arrivés au bout, à la fin de l’histoire et pourtant le texte continue. Pourquoi ?
Nous touchons là à un élément de structure très important de l’Apocalypse : l’histoire du monde et sa fin va nous être racontée plusieurs fois. Ainsi après la demi-heure de silence, les anges ouvrent le septième sceau et l’histoire va recommencer et va nous être racontée avec des accents différents.

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