Top 5 des “sauvé par le gong” dans la Bible

Il y a des jours comme ça où l’on est à deux doigts de la rupture, de l’erreur fatale, de la catastrophe. Et puis, tout à coup, Dieu agit. Alors tout se désamorce comme par miracle ! Voici 5 histoires bibliques où Dieu a mis fin à une situation particulièrement scabreuse.

 

5. Tu te calmes David, tu te calmes ! (1 Samuel 25)

David est en cavale car le roi Saül, devenu fou, veut sa peau pour ne pas avoir à lui céder sa couronne. David, de son côté, est un héros national (Goliath + des victoires militaires) qui reste “droit dans ses bottes” : il ne veut pas terrasser Saül alors que celui-ci cherche à le faire mourir car il pense que c’est à Dieu de lui faire justice. Alors il se contente de fuir avec une bande de valeureux combattants. David est fort et pur. Mais s’il a déjà résisté à la tentation d’assassiner Saül (1 Sa 24), il va être à deux doigts de chuter encore plus gravement avec Nabal.

Nabal est un homme très riche (mais pas un joueur de tennis… même si Nabal de tennis, ça fonctionne bien quand même). David et sa troupe ont protégé ses tondeurs des voleurs (15-16), ils attendent donc en échange une contre-partie en vivres. Au lieu de cela, non seulement Nabal refuse d’aider David, mais en plus il le méprise (10-11). Cet homme est aussi mauvais que stupide car quand on provoque un guerrier, ça finit souvent mal. Mais au moment où David va aller se faire justice lui-même, Abigaël, la femme de Nabal, va le dissuader de commettre l’irréparable. Son argumentation est excellente : 1) tu n’es pas en guerre donc tu t’apprêtes à commettre un assassinat 2) contre un membre (imbécile) du peuple de Dieu et ça, 3) ça ruinera ta légitimité quand tu deviendras roi. Son discours va faire mouche : David va recouvrer ses esprits et renoncer à son funeste projet. Quand les choses sont à 2 doigts de déraper, c’est miraculeux de croiser le chemin d’une personne sage qui rappelle la vraie situation, les vrais enjeux et la volonté de Dieu. Et non seulement Abigaël a apaisé la colère de David mais elle sera aussi l’instrument de Dieu pour « faire mourir » son mari de terreur (37-38) ! Ainsi Nabal a eu ce qu’il méritait mais de la main de Dieu lui-même (comme Saül plus tard). Quand on croise le chemin d’une femme aussi admirable qu’abigaël, qu’est-ce qu’on fait ? On l’épouse bien évidemment !

 

4. Heu, tu fais quoi papa ? (Genèse 22)

L’aurait-il fait ? C’est la question qu’on se pose quand on lit l’histoire du sacrifice d’Isaac par Abraham. Car si Dieu le prévient très vite qu’il va devoir tuer et brûler son fils (qu’il a eu par miracle et après de très nombreuses années de stérilité), il dit à ses serviteurs qu’ils reviendront Isaac et lui l’adoration terminée (5) puis à Isaac lui-même que Dieu fournira lui-même l’animal du sacrifice (8). Sont-ce des indices qu’Abraham se doute de quelque chose ? Il n’empêche qu’Abraham ligote Isaac et le place sur un tas de fagots par définition inflammables, puis brandit le couteau et… ouf ! Un ange stoppe le geste car c’était en fait un (énorme) test de foi. Et au final, Dieu envoie un bélier pour l’holocauste et Abraham revient vers ses serviteurs avec son fils comme il l’avait annoncé ! Bref, imaginons qu’Abraham est serein (sans compter que d’après Hébreux 11.19 il est aussi persuadé que Dieu ressuscitera Isaac si jamais celui-ci viendrait à être transpercé), il faut tout de même se mettre à la place d’Isaac ! Quand il voit que son père n’a pas pris de bête pour le sacrifice, il trouve ça bizarre : allez, on va dire que Dieu va en envoyer une. Mais quand il se retrouve pieds et poings liés, il n’a plus aucun doute sur l’issue de la manoeuvre (d’autant plus qu’il n’y a que lui comme “animal”) ! Abraham lui a-t-il expliqué ? En tout cas, on imagine son coeur s’emballer à la vision de la pointe qui va justement le transpercer. Au final, Isaac s’en sort vivant et si on y réfléchit bien il ne pouvait pas mourir car soit Abraham désobéissait et ne le tuait pas, soit Dieu l’arrêtait en récompensant sa foi… mais bien sûr seul Dieu était au courant !

 

3. De rien à tout en 24h (2 Rois 6-7)

Quand on commence à manger les enfants c’est que le siège d’une ville commence à être très efficace. C’est ce que le roi d’Israël Yoram constate alors que les araméens (syriens) encercle Samarie : il doit trancher un différend entre deux femmes qui avaient conclu de manger leurs enfants l’un après l’autre et il en a la nausée ! Cette exécrable réalité est le signe de la très prochaine chute de la ville alors y a-t-il encore une espoir ? Bien sûr ! Puisque le roi sait pertinemment que c’est Dieu qui a permis ce siège à cause de l’infidélité des israélites. Et malgré sa non repentance le prophète Élysée lui prédit une délivrance très rapide, le lendemain, avec de la nourriture à profusion. Devant une annonce aussi énorme, l’écuyer du roi reste incrédule et on pourrait le comprendre : tout le monde crève de faim depuis des semaines et comme ça, en 24h, tout redeviendrait normal ? Ce sont quatre lépreux qui vont aller vérifier l’info… alors qu’ils ne la connaissent pas ! Ils se disent tout simplement qu’au lieu d’attendre de mourir de faim à la porte de Samarie il serait plus judicieux d’aller demander la charité dans le camp syrien. Mais alors qu’ils arrivent en pleine nuit chez les assaillants, ils constatent qu’ils ont quitté les lieux précipitamment. L’auteur du livre des Rois explique la raison de ce retournement : “Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Araméens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d’une grande armée, et ils s’étaient dit l’un à l’autre : Le roi d’Israël a engagé contre nous les rois des Hittites et les rois de l’Egypte, pour venir contre nous. Ils se levèrent et s’enfuirent au crépuscule, abandonnant leurs tentes, leur chevaux et leurs ânes, le camp tel qu’il était ; ils s’enfuirent pour sauver leur vie.” C’est ainsi qu’on est passé de la famine et l’abondance en seulement  24 heures à Samarie grâce à l’intervention miraculeuse de Dieu.

 

2. Toi tu loues, moi je terrasse (2 Ch 20)

Une armée qui remporte la victoire uniquement grâce à ses musiciens, ce n’est pas très commun ! Quand une grosse coalition de pays du sud approche pour faire la guerre au roi Josaphat, tout le monde est horrifié car, manifestement, le royaume de Juda ne fait pas le poids. Pourtant le souverain a les bons réflexes : il proclame un jeûne, il consulte l’Éternel, il prie avec tout le peuple en se rappelant tout ce que Dieu a déjà fait pour sa nation et il confesse sa faiblesse, son besoin de protection divine. L’Éternel lui répond immédiatement en inspirant un lévite : “ne vous inquiétez pas ! Vous gagnerez sans combattre”. Réponse du peuple : la louange. Ils vont donc à la rencontre des ennemis avec à leur tête des musiciens qui louent l’Éternel et au bout du chemin que découvrent-ils ? Des cadavres, rien que des cadavres ! Dieu avait décimé les rangs adverses en montant les différentes armées les unes contre les autres. Ce jour-là, le butin fut tellement abondant qu’il n’ont pas pu tout emporter. Et devinez comment tout ça s’est terminé ? Par de la louange bien sûr ! Ce Dieu libérateur, protecteur mérite bien ça.

 

1. Face à l’homme le plus puissant du monde (2 Rois 18-19)

“En qui as-tu mis ta confiance ?”, c’est la question qu’un officier assyrien hurle devant les remparts de Jérusalem qui lui résistent. Son but est de saper le moral du peuple et l’inciter à faire pression sur le roi Ézéchias afin que celui-ci ouvre les portes de la ville et se soumette au redoutable Sennachérib. Pour les convaincre, l’assaillant utilise plusieurs techniques : 1) l’efficace “vous ne faites pas le poids”, 2) le classique “ne croyez pas que l’Égypte vous aidera” et surtout 3) l’imparable “Dieu vous a abandonnés et nous a demandé de vous détruire”. Les assyriens savent que si les judéens ne font plus confiance à l’Éternel, le siège sera terminé rapidement, c’est pourquoi ils répètent à plusieurs reprises “ne pensez pas que le Seigneur vous délivrera !”. Quand on en est arrivé à manger ses excréments pour survivre, ces arguments ont vraiment du poids ! Mais le roi Ézéchias tient bon et consulte le prophète Ésaïe qui lui répond que non seulement Sennachérib va être obligé de repartir précipitamment à Ninive mais qu’en plus il sera assassiné. Comment Dieu s’y est-il pris pour faire fuire la puissante armée ? Il a envoyé un ange destructeur qui a abattu 185000 soldats en une nuit ! De retour chez lui, le souverain est effectivement tombé sous l’épée de deux traîtres… alors qu’il adorait son dieu dans un temple. En qui as-tu mis ta confiance Sennachérib ?

 

 

 

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2 Responses

  1. Jessica dit :

    Merci pour l’article 🙂
    Petite coquille dans le petit 1 sur David. C’est écrit “tu t’apprennes à commettre un assassinat”. C’est plutôt “tu t’apprêtes …”, non ?

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