Top 5 des fois où les disciples n’ont vraiment pas été malins

Jésus a déclaré être la lumière du monde. Pourtant il s’est entouré de personnes qui n’ont pas toujours été des lumières ! Revenons sur 5 épisodes où les disciples sont allés assez loin dans l’absurde.

n°5 : Enfermé dehors (Actes 12)

C’est une scène très cocasse des Actes des apôtres (développée ici). Pierre croupit en prison et le groupe des disciples a de très bonnes raisons d’être franchement inquiet (et de beaucoup prier) : peu de temps auparavant, Hérode avait fait couper la tête de Jacques (le frère de Jean). Mais Dieu choisit de libérer le bras-droit de son Fils de manière miraculeuse, si bien qu’on pourrait intituler cette histoire “comme dans du beurre” ou “les doigts dans le nez” ou “cet ange doit s’appeler Passe-Partout”. Néanmoins, c’est tellement facile que Pierre pense rêver et il lui faut un certain temps pour “sortir de l’hypnose” et réaliser que ce qu’il en en train de vivre est vrai. Mais ce n’est pas tout puisque quand il arrive à la porte au quartier général des chrétiens de Jérusalem il est… enfermé dehors ! En effet, la servante qui reconnaît sa voix est tellement heureuse qu’elle va prévenir les disciples sans ouvrir. Fait aggravant, les chrétiens ne la croient pas et ça dure tellement longtemps que Pierre est maintenant obligé de tambouriner pour enfin entrer ! La morale de cette histoire pourrait être qu’il est parfois plus facile de s’échapper de prison hautement sécurisée que d’entrer chez ses potes ou, plus sérieusement, qu’il est très difficile de croire à un miracle, même quand on est train de le vivre et même… quand on est habitué à en voir et en faire !

 

n°4 : Quelqu’un peut traduire ? (Jean 14)

Dans l’évangile de Jean, la section 13-17 est très importante car elle relate les derniers moments du Maître avec ses disciples avant d’être arrêté (chapitre 18). Ce sont donc les dernières instructions avant la séparation et l’envol des 11 vers leur mission. Mais au chapitre 14, on commence un peu à flipper car on s’aperçoit que la relève a encore un petit besoin de formation ! Vous serez d’accord pour dire que de la même manière qu’un vendeur doit bien connaître son produit afin de déclencher des achats, un apôtre doit bien connaître le Sauveur dont il va parler pour que les foules croient en Lui. En Jean 14, on assiste à une conversation surréaliste où Thomas, Philippe et Jude démontrent avec brio que le plan de Dieu leur est passé très très très haut au-dessus de l’entendement : ils ne savent pas qui est Jésus, ni où il va ou le but de sa venue sur terre et enfin comment être sauvés. Pour des gars qui ont été enseignés pendant 3 ans, c’est assez affligeant ! Déjà au chapitre précédent, Pierre avait refusé de se faire laver les pieds et le ton de Jésus était monté, puis Juda était parti pour trahir… au total, ça fait au moins 5 disciples qui mériteraient fortement de redoubler leur année ! Pourtant, conformément aux paroles de Jésus dans ce même chapitre, le Saint-Esprit les rendra aptes à se souvenir des paroles du Maître et surtout à les comprendre. Sans un décodeur, il y a des centaines de chaînes qu’on ne peut pas capter ; le Saint-Esprit, envoyé par le Père et le Fils, est la personne-clé, la seule, pouvant permettre de voir et d’entendre Jésus tel qu’il est vraiment.

 

n°3 : On a oublié d’acheter du pain ! (Matthieu 16)

Nous sommes dans une barque, et comme il vient d’avoir une nouvelle altercation avec les chefs religieux qui lui demandaient un miracle, Jésus dit à ses disciples de “se garder du levain des pharisiens et des saducéens”, c’est à dire de ne pas se laisser influencer par eux. Sauf que les 12 n’ont retenu qu’un seul mot de la phrase : “levain”. Leur raisonnement a dès lors été simples : levain → pain → on n’a pas de pain → Jésus nous fait un reproche. C’est très intéressant de voir comment la culpabilité déforme notre compréhension ! Jésus leur explique donc qu’il se fiche de la bouffe, qu’il a déjà multiplié les pains (et les poissons) deux fois mais qu’il veut les amener sur le terrain spirituel ! Le diagnostic de Jésus sur ses élèves est sans appel : cette manière de ne pas prendre de hauteur sur les aspects pratiques est un manque de foi… le même que celui des pharisiens et des saducéens demandaient un miracle au lieu d’écouter l’enseignement révolutionnaire du Maître !

 

n°2 : On voudrait des trônes ! (Marc 10)

Jacques et Jean sont frères et ils aiment quand ça claque, quand ça en met plein la vue ! Une ville qui refuse d’écouter Jésus ? Il faut qu’elle soit pulvérisée par Dieu ! Le Messie les choisit (avec Pierre) pour être ses plus proches collaborateurs ? Ils veulent avoir des trônes de part et d’autre du sien quand ils sera le Big Boss. Ça fait 3 fois que le Seigneur leur parle de sa mort violente et de sa résurrection et eux… ils parlent de gloire ! Qu’est-ce qu’ils n’ont pas compris dans la phrase “le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes. Ils le condamneront à mort, le livreront aux non-Juifs, se moqueront de lui, lui cracheront dessus, le fouetteront et le tueront” ? Cette demande est tellement déconnectée de la réalité que Jésus leur demande s’ils sont prêts à vivre ce que lui va vivre car, rappelons-le, un disciple n’est pas plus grand que son Maître. Eux, naïvement, répondent que “oui”, ils sont prêts à suivre le même chemin que lui ; le Maître confirme… mais il ne parle toujours pas de gloire. Jacques sera décapité 14 ans plus tard (Actes 12), Jean passera plusieurs années en résidence surveillé sur une île.

 

n°1 : Des niaiseries de bonnes femmes (Luc 24)

Quand Jésus ressuscite, c’est la branche féminine de ses disciples qui apprend la première la (très très bonne) nouvelle via le témoignage angélique. Réflexe quand on vient de vivre une truc extraordinaire ? On va le raconter à toute sa bande ! Les 11, qui monteraient bien une équipe de foot s’ils n’avaient pas peur d’être arrêtés par les autorités du temple, vont pourtant avoir une réaction qui mériterait un carton rouge : ils prennent ces témoignages pour des niaiseries de bonnes femmes ! À leur décharge, il est assez difficile que croire à une résurrection et à l’époque la parole des femmes avait infiniment moins de poids que leurs actes quotidiens (on avait confiance en elles pour faire les courses, la bouffe, le ménage et s’occuper des gosses) mais quand même ! Il n’y a aucune raison pour qu’elles aient inventé tout ça !!! Pourtant, Pierre a un doute (surtout un espoir) et va vérifier par lui-même pour constater que tout cela est bel et bien vrai. Oui, parfois il faut croire les femmes car il leur arrive de dire la vérité et même, exceptionnellement, des choses intelligentes. Sérieusement, quand un événement aussi extraordinaire arrive, on a toujours tendance à être incrédule par peur d’être déçus : c’est naturel… comme la misogynie. Pourtant le manque de foi (comme la misogynie) peut être guéri par le Seigneur.

 

Pour conclure, rappelons que le mérite de cette troupe est d’avoir suivi et écouté Jésus, pas d’avoir été particulièrement intelligents ou sages. C’est leur point commun avec… nous ! Ils nous ressemblent tant, c’est pourquoi nous avons tant d’affection pour eux. (et aussi on va éviter de trop se moquer d’eux parce qu’on est appelé à les revoir)

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