Néhémie 1.1-4 : Éloigné… mais pas détaché

Un juif au cœur de lempire perse (verset 1)

Le livre de Néhémie est l’une des rares autobiographies dans la Bible. Néhémie fait démarrer son histoire la 20ème année du règne d’Artaxerxès. Nous sommes donc 151 ans après la déportation des Juifs de Juda par l’empire babylonien, et 92 ans après le retour d’une partie des déportés à Jérusalem, encouragée par le roi Perse Cyrus II. Voici une petite chronologie pour mieux nous y retrouver :

Néhémie se trouve à Suse, c’est-à-dire dans l’une des 4 capitales de l’empire perse, et plus particulièrement dans la citadelle, c’est-à-dire dans la zone fortifiée de la ville où se trouvait le palais royal.

Un juif attaché à son peuple (versets 2-3)

Néhémie réside donc dans un des lieux de pouvoir de l’empire perse. Sa famille n’avait visiblement pas fait le choix de retourner en Juda lors du retour des exilés. Dans ces circonstances, Néhémie s’est-il détaché de son peuple ? Dès le verset 2, on voit que ce n’est pas le cas : il prend des nouvelles de ceux qui résident à Jérusalem. Quelles sont ces nouvelles ? La situation des habitants de Juda et de Jérusalem est décrite avec des mots dramatiques (selon les traductions : « au comble du malheur », « très humiliante », « grande misère »…).

Un juif attaché aux promesses de Dieu (verset 4)

L’ampleur de la réaction de Néhémie face à ces nouvelles peut surprendre. Qu’est-ce qui explique autant d’émotions ? Il y a d’abord le grand amour de Néhémie pour son peuple, un amour qu’on retrouve par exemple en Néhémie 5 v.19 : « Mon Dieu, souviens-toi […] de tout ce que j’ai fait pour ce peuple ». 

Mais il y a plus que ça car Néhémie prend à cœur, non seulement la situation du peuple, mais aussi celle de la ville de Jérusalem. Pourquoi ? C’était la ville que Dieu avait choisi pour « résidence ». Dieu avait promis qu’elle redeviendrait « la cité de l’Éternel » (Ésaïe 60.14). Or Jérusalem n’a rien de cette gloire attendue. C’est pourquoi Néhémie se tourne vers Dieu pour qu’il accomplisse ses promesses de restauration, à la fois envers son peuple et envers Jérusalem.

–> Aujourd’hui, le peuple de Dieu est constitué des chrétiens. A quel point est-ce que je suis attaché(e) au peuple de Dieu – ou à un autre peuple aussi, de manière générale ? Comment est-ce que cet attachement se manifeste chez moi ? 

–> Les chrétiens attendent aussi une restauration : celle qui aura lieu lors du retour de Jésus, lorsque la Terre et le cœur des chrétiens seront entièrement « réparés ». Qu’est-ce qui me permet/m’empêche de croire en cette promesse ? Est-ce que j’attends l’accomplissement de cette promesse avec la même attente que Néhémie ? Est-ce que je prie pour cela ?

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