Malachie 2.10-16 – Vous me prenez pour qui ? (3)

MAUVAISES ALLIANCES

 

10 N’avons-nous pas tous un seul Père ?
N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ?
Pourquoi donc nous trahissons-nous les uns les autres,
en profanant l’alliance de nos pères ?

11 Juda a trahi ;
une abomination a été commise
en Israël et à Jérusalem.

Car Juda a profané le bien sacré du SEIGNEUR (YHWH), ce qu’il aime : il s’est marié à la fille d’un dieu étranger.12 Le SEIGNEUR retranchera l’homme qui fait cela – celui qui veille et celui qui répond ; il le retranchera des tentes de Jacob, il retranchera celui qui apporte une offrande au SEIGNEUR (YHWH) des Armées.

13 Voici, en deuxième lieu, ce que vous faites :

vous couvrez l’autel du SEIGNEUR de larmes,
de pleurs et de gémissements,
parce qu’il ne se tourne plus vers l’offrande
et qu’il n’agrée plus rien de votre main.

14 Et vous dites : « Pourquoi ? »
Parce que le SEIGNEUR a été témoin
entre toi et la femme de ta jeunesse
que tu as trahie,
bien qu’elle soit ta compagne
et la femme de ton alliance.

15 Personne n’a fait cela,
avec un reste de bon sens en lui.
Un seul l’a fait, et pourquoi ?
Parce qu’il cherchait
la descendance que Dieu lui avait promise.
Prenez donc garde à votre esprit.
Que personne ne trahisse la femme de sa jeunesse !

16 Car détestable est la répudiation
– dit le SEIGNEUR, le Dieu d’Israël –
comme celui qui couvre de violence son vêtement
– dit le SEIGNEUR (YHWH) des Armées.
Vous prendrez donc garde à votre esprit,
et vous ne trahirez pas.

 

Malachie accuse son peuple de 2 méfaits concernant le mariage :

Tentation étrangère (11-12)

Se marier, faire alliance avec une femme étrangère au peuple de Dieu, c’est aussi faire alliance avec le dieu de la femme étrangère ! C’est donc courir le risque d’importer l’idolâtrie à l’intérieur d’Israël (comme Salomon dans 1 Rois 11) et il faut bien se rappeler que c’est pour cela qu’a eu lieu la cataclysme de l’exil. À peine rentré, à peine le temple reconstruit et le culte restauré que les juifs sont à nouveau tentés par leurs vieux démons. Par définition, on ne peut plus être appelé « saint » si on se conforme aux pratiques des autres nations. Dieu est donc très tranchant et préconise l’exclusion (12) pour protéger son peuple contre l’impureté et l’idolâtrie. Mais il faut noter que s’il le dit par l’intermédiaire de Malachie, c’est que personne d’autre ne devait le dire ! Les prêtres et le peuple ne devaient pas voir ce qu’il y avait de mal dans ce genre d’union.

Infidélité à la parole donnée (13-16)

Apparemment, les hommes avaient aussi la mauvaise habitude de répudier leur première femme pour en épouser une autre. Dieu n’est pas d’accord. Divorcer, c’est trahir la parole donnée, l’alliance contractée ! Et il faut s’empresser d’ajouter qu’à l’époque le divorce équivalait à une grande précarité pour la femme abandonnée puisque, ne travaillant pas, elle n’avait plus de source de revenu et était donc contrainte de retourner chez son père (s’il était encore vivant et en état de gagner de l’argent). C’est vraiment dégoûtant, quand on a promis à une femme qu’on s’occuperait d’elle pour la vie, de la virer comme une malpropre parce qu’on a trouvé mieux ! Là encore, les juifs avaient l’air de trouver cela normal (13).

Application

  • Un chrétien doit se marier avec une chrétienne. C’est une question de fidélité à Dieu, rien d’autre ! Les déclarations du genre « il/elle se convertira à mon contact » sont de pures foutaises à la lumière du passage que nous venons de lire. L’expérience montre que 1) parfois le conjoint non chrétien se convertit, 2) parfois il ne se convertit pas et ça aboutit à de gros problèmes de couple, 3) parfois il ne se convertit pas et ça se passe bien mais le conjoint chrétien ne peut s’engager pleinement à l’Église puisque l’autre conjoint n’y est pas. Mais j’aimerais m’attarder sur un 4ème cas que j’ai vu plusieurs fois aux GBU : un(e) chrétien(ne) sort avec un(e) non-chrétien(ne), bien sûr les choses ne sont pas simples puisque l’un est converti et l’autre pas. Mais ce n’est qu’à partir du moment il y a rupture que le non-chrétien se convertit ! En tout cas, être avec un(e) non-chrétien(ne), c’est jouer à la roulette russe et surtout avec la Grâce de Dieu.

Pour plus de précision, vous pouvez lire 1 Corinthiens 7. Paul y dit notamment que quand on se marie c’est, bien entendu « dans le Seigneur » c’est à dire avec quelqu’un de chrétien (39).

  • Quand on donne sa parole, on ne peut pas la reprendre : il faut la respecter. Ce n’est pas une question de sentiments ou d’envie, c’est une question d’intégrité. Cela vaut pour les petites choses (une promesse ponctuelle que l’on fait à quelqu’un) comme pour les plus importantes (une promesse à vie dans le cas du mariage). Jésus va même plus loin en reliant la fidélité de tous les jours à la fidélité à Dieu : « 10 Si quelqu’un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important. Mais celui qui n’est pas fidèle dans les petites choses ne l’est pas non plus pour ce qui est important. 11 Si donc vous n’avez pas été fidèles dans la gestion des richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? 12 Si vous n’avez pas été fidèles dans la gestion du bien d’autrui, qui vous donnera celui qui vous est personnellement destiné ? » (Luc 16.10-12)

 

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