Jésus se fait connaître – Marc 2

Comment témoigner sans être ni trop mous ni trop brusques ? Regardons comment Jésus s’y prend.

 

Dans Marc 2 il y a quatre épisodes qui se suivent : la guérison du paralytique, l’appel de Matthieu/Lévi, le non-jeûne de la troupe de Jésus et les épis mangés un jour de Sabbat. Ils ont 4 points communs. Voulez-vous relire le chapitre pour deviner ?

 

Dans chacune des parties, Jésus :

  • Fait ou autorise à faire quelque chose de choquant

  • Cela provoque un « pourquoi »

  • La réponse de Jésus donne de gros indices sur son identité et son but

  • Jésus dit une vérité dérangeante

 

Un tableau valant mieux que toutes les explications du monde, voici ce que ça donne :

 

Mode opératoire

Dans ces 4 histoires, Jésus a-t-il un comportement approprié ? Selon les pharisiens, “non” car il ne respecte pas les conventions. Selon Marc, “oui” car il a l’occasion de dire qui il est ! Nous sommes donc face à un mode opératoire qui consiste à dire ou faire des choses provocatrices afin que les sens des spectateurs soient en éveil, prêts à recevoir un enseignement qui pourrait leur sauver la vie.

Bien que ce qu’il dit de Lui est plutôt alléchant, ça n’empêche pas Jésus de dire aussi des vérités fortement dérangeantes. Il n’y a pas de bonne nouvelle sans mauvaise nouvelle, Jésus n’est un sauveur que s’il y a un péril dont il faut être sauvé !

Interpeler

Si l’on veut imiter la méthode Jésus, on peut dire que témoigner de sa foi c’est d’abord être différent, interpeler. Cela cadre avec le célèbre  1 Pierre 3 :

(…) dans votre coeur, consacrez le Christ comme Seigneur ; soyez toujours prêts à présenter votre défense devant quiconque vous demande de rendre compte de l’espérance qui est en vous, 16 mais faites-le avec douceur et respect, en ayant une bonne conscience ; afin que, sur le point même où l’on vous accuse, ceux qui injurient votre bonne conduite dans le Christ soient pris de honte. 17 Mieux vaut en effet souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu, qu’en faisant le mal.

Comme le rappelle cet excellent article, le Nouveau Testament n’appelle jamais les chrétiens “normaux” à évangéliser mais plutôt à témoigner de leur foi quand on les interroge. Or, pour avoir cette occasion il faut que notre comportement ou nos paroles suscitent des questions ! Un chrétien qui passe inaperçu a donc toutes les chances de passer à côté de sa vocation puisque personne ne lui demandera quoi que ce soit à propos de Jésus.

La question pratique qui se présente maintenant à nous est la suivante : “comment interpeler notre entourage sans choquer outre mesure (et ainsi tuer toute curiosité) , sans être le rabat-joie de service qui donne un avis négatif sur presque tout, sans non plus être un commercial qui veut vendre son “produit” Jésus en permanence bref, comment avoir un comportement adapté aux situations et contextes qui sont les nôtres ?”

Quelques pistes

  • Les cadeaux. Vous êtes invités quelque part ou un de vos potes a son anniversaire ? Offrez-lui un Nouveau Testament, la Bible en BD ou un livre pas trop long qui explique la foi chrétienne et tendez-lui des perches pour qu’il vous dise ce qu’il en a pensé. S’il n’est pas d’accord avec le contenu, ce n’est pas grave (et plutôt normal) ! Le principal c’est de discuter… et vous pourriez même lui proposer de lire l’histoire de Jésus avec vous pour que ce soit plus marrant.
  • Les invitations. À chaque fois qu’un événement est organisé à destination de ceux qui ne connaissent pas la foi chrétienne, invitez vos amis ! S’ils ne viennent pas c’est pas grave ! Le principal c’est que votre identité en Christ leur soit régulièrement rappelée… et peut-être qu’à force de proposer certains se laisseront tenter.
  • Les signes ostentatoires. Un habit, un bracelet, un tract, une affiche, un pendentif, une inscription : tout est bon pour que “Jésus” soit aussi visible que “Nike”, “Coca Cola”, “Anarchie” ou “Super Loto à la salle des fêtes de Gacougole les Bouzouilles”. On pourra vous poser des questions ou non. Mais le principal c’est d’afficher Celui que vous considérez comme votre Maître.
  • Parler de soi (et poser des questions). N’hésitez pas à raconter le contenu de vos réunions d’Église ou les sujets abordés au GBU. Vos amis n’en font-ils pas de même avec leurs loisirs (parfois pas du tout intéressants) ?
  • Cultiver sa différence. Il ne faut pas hésiter à dire dans une conversation “je ne crois pas du tout à ça”, “ceci me choque parce que…”, “on peut aussi voir la choses sous un angle biblique…”, etc. Nous ne devons pas à nous fondre dans la masse, nous devons au contraire raconter “une meilleure histoire” que les autres. La vision chrétienne du monde est tellement juste et pleine de (véritable) espoir qu’il serait dommage de se taire.

Si après tout ça, on ne vous pose pas de questions, vous ne pourrez pas dire que vous n’aurez rien essayé !

Mauvais témoignage ?

Pour conclure, il faut battre en brèche l’excuse qui consiste à dire qu’on ne fait rien de trop choquant pour ne pas être un mauvais témoignage. En fait, ne pas choquer c’est déjà un mauvais témoignage ! Et finalement, qu’a-t-on à perdre ? Ne pas essayer quelque chose est largement pire qu’essayer maladroitement. Le Saint-Esprit a l’habitude faire énormément de bonnes choses avec nos erreurs, par contre il est assez rare qu’il convainque des personnes sans l’intermédiaire de chrétiens (il le fait précisément dans des situations où il n’y en a pas). Alors réfléchissons à tout instant à notre manière d’interpeler et prions pour cela. Voulons-nous être impressionnés par Dieu ? Prenons le risque de déranger notre entourage !

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