1 Rois 14.1-20 – Ascension et chute de Jéroboam (6)

LE CHÂTIMENT

Stratagème pourri (1-6)

Bizarrement pour savoir ce qu’il arrivera à son fils malade, Jéroboam ne demande pas aux faux prophètes qu’il a lui-même institués. Il demande au contraire à un véritable prophète de l’Éternel, celui qui avait dit qu’il deviendrait roi. Encore un signe qu’il était conscient que son idolâtrie n’était qu’un cinéma destiné à lui rapporter du pouvoir et de l’argent. Cependant, même en considérant qu’Ahiya comme un puissant prophète, il essaie quand même de le gruger et envoyant sa femme déguisée et avec un cadeau d’un importance moyenne pour se faire passer pour quelqu’un du peuple. Mais bien sûr, le stratagème n’a pas fonctionné et la prophétie a été bien plus cinglante que prévue.

Règlement de comptes (7-16)

Jéroboam était devenu roi grâce à Dieu avec pour mission de Lui être fidèle. Il n’a pas respecté sa parole, les choses vont donc très mal finir (7-9) non seulement pour le fils malade qui va mourir mais carrément pour toute la famille royale qui sera exterminée (10-11) ! Et ça ne s’arrête pas là car Ahiya prédit même que la population du royaume du nord sera déportée au delà de l’Euphrate (15). Cela se passera en 722 (un peu moins de 2 siècles plus tard) avec la destruction de Samarie, capitale d’Israël, par les assyriens. Jéroboam est le type même de la personne qui s’est rebellée contre Dieu et qui a encouragé tout son peuple à faire de même ! Pendant tout le reste du livre des rois il sera la référence du mauvais roi, le responsable de la déchéance de son royaume : quelle responsabilité !

Question de sépultures

« Être couché avec ses pères », c’est à dire avoir sa dépouille dans le sépulcre familial, était très important pour les gens de cette époque. Et, à l’opposé de cela, ne pas avoir de sépulture et donc être mangé par les charognards (dont les chiens errants) était considéré comme une grande malédiction. C’est ce châtiment que vont subir tous ceux de la maison de Jéroboam… sauf Abiya. Et c’est ici qu’on peut se rendre compte que pour lui, cette mort prématurée est une bénédiction car 1) elle est naturelle. Il ne sera pas assassiné comme les autres membres de sa famille et 2) il aura une sépulture localisée. Il ne sera pas « balayé », disséminé dans l’estomac de charognards comme les autres membres de sa famille.

Sur ce même thème on peut aussi revenir sur la mésaventure du prophète-héros de la méditation précédente : le lion l’a tué mais ne l’a pas mangé et il a bénéficié du sépulcre familial du vieux prophète. Il a donc été sévèrement puni mais Dieu lui a quand même fait cette grâce de préserver sa dépouille.

 Application

→ Dieu nous voit toujours. Il sait tout de nous. Alors pas la peine de se cacher, de faire preuve de mauvaise foi pour se justifier ou sauver la face ! Tôt ou tard, nous devrons faire face à nos fautes, nous devons assumer le mal que nous faisons. Par conséquent :

  • Confessons nos péchés au Seigneur. Comme un Père il sera heureux de notre honnêteté et de la relation de confiance que nous avons avec Lui.
  • Demandons Lui pardon. Grâce au sacrifice de Jésus il nous fait grâce à chaque fois ! Personne n’est trop mauvais ou n’a commis d’actes trop horribles pour ne pas être pardonné par Dieu.
  • Implorons son aide pour qu’il nous transforme. Seul le Saint Esprit peut vraiment nous faire progresser. Par nos propres efforts, nous n’arriverons qu’à de piètres résultats et nous plongerons dans le découragement alors que si nous laissons Dieu nous changer en profondeur l’efficacité sera au rendez-vous.

→ Attention à l’exemple que nous donnons ! Que ce soit en tant que responsables, parents, amis ou simplement chrétiens, nous sommes observés. Comme pour Jéroboam (mais dans une moindre mesure) nos actes peuvent entraîner notre entourage dans le Péché. L’apôtre Paul est obligé de dire aux chrétiens de Corinthe qui se savent libres en Christ, qu’ils ont quand même une limite : « Que rien, dans votre comportement, ne soit une occasion de chute, ni pour les Juifs, ni pour les païens, ni pour les membres de l’Église de Dieu. » (1 Co 10.32) Les chrétiens sont appelés à être des témoins de Jésus à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église : notre attitude encourage-t-elle les autres à suivre le Seigneur ?

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