Éphésiens 6 : Armez-vous ! Épisode 3

Le diable veut notre peau et sait comment nous attaquer très efficacement. Heureusement, Dieu nous fournit une armure de protection.

Sommaire de la série d’articles

Épisode 1 : Introduction

Épisode 2 : la ceinture

Épisode 3 : la cuirasse

Épisode 4 : la sandale

Épisode 5 : bouclier

Épisode 6 : casque

Lors du précédent épisode, nous avons dressé ce tableau avec les différentes parties de l’armure, leur signification et donc la nature de l’attaque satanique :

La cuirasse de la justice

« Tu es vraiment bon à rien ! », « Qu’elle est moche ! », « Tu crois que tu as un comportement de chrétien ? Hypocrite ! », « Dieu ne t’aime pas ! », « Laisse tomber, tu n’y arriveras pas ! », « Cela fait un bon millier de fois que tu commets ce péché, tu crois que tu vas être pardonné ? », « Tu finiras bien par chuter… tu finis toujours par chuter ! », « Regarde les chrétiens autour de toi : comparé à eux tu es nul ! Tu n’es pas digne que Jésus soit mort pour toi ! ». 

Ces paroles qui raisonnent parfois dans notre tête sont celles notre ennemi. Le diable est un très bon accusateur qui sévit premièrement devant Dieu et deuxièmement en nous. Mais dans les deux cas, son action est vouée à l’échec.

Puis j’entendis dans le ciel une voix puissante qui disait : Maintenant, le temps du salut

est arrivé. Maintenant, notre Dieu a manifesté sa puissance et instauré son règne. Maintenant, son Messie a pris l’autorité en mains. Car l’Accusateur de nos frères, celui qui, jour et nuit, les a accusés devant Dieu, a été jeté hors du ciel. Mais eux, ils l’ont vaincu grâce au sang de l’Agneau.

– Apocalypse 12.10-11

Dans ce passage, Satan (qui signifie « accusateur ») est décrit comme un procureur qui énonce toutes nos fautes devant le Seigneur de l’univers. Et là, pour une fois, il dit la vérité (comment pourrait-il tromper Dieu ?). Cet état de fait serait catastrophique pour nous si nous n’étions pas chrétiens. En effet, nos péchés sont bien réels, ils sont très graves et notre juge, juste par essence, serait obligé d’appliquer la condamnation correspondant à la gravité de nos actes : la mort. Mais heureusement ces accusations ont perdu leurs terribles conséquences car Jésus a pris la sentence à notre place :

Si, toutefois, il arrivait à quelqu’un de commettre un péché, nous avons un Défenseur auprès du Père: Jésus-Christ le juste. Car il a apaisé la colère de Dieu contre nous en s’offrant pour nos péchés.

– 1Jean2.1-2

On peut imaginer la scène : le procureur s’avance et énumère longuement les très nombreuses fautes qu’un chrétien a commises pendant sa vie. Le juge se tourne alors vers l’avocat qui lui montre ses mains percées et déclare: «J’ai payé pour lui.». Le juge n’a donc plus rien à reprocher au prévenu qui est déclaré «acquitté» ! Cette réalité du pardon assuré par le sacrifice de Jésus ne doit bien sûr pas nous encourager à prendre le péché à la légère puisqu’au contraire, nos péchés sont tellement graves qu’ils ont coûté la vie du Fils de Dieu ! Par contre la croix nous garantit de pouvoir paraître justes devant Dieu si nous lui demandons son pardon au nom de Jésus.

C’est cette droiture qui est la cuirasse protégeant notre poitrine, dans l’armure que notre Dieu nous fournit (Éphésiens 6.14). Sachant cela, nous ne devons plus écouter, et a fortiori croire, la petite voix diffamatrice qui nous rappelle nos vraies fautes en oubliant de nous rappeler aussi notre nouveau statut. 

Mais, c’est là la fourberie de Satan, même quand nous mettons en avant le fait que nous avons été innocentés, rachetés, il revient à la charge en remettant en doute, comme avec Adam et Ève, l’amour de Dieu à notre égard. L’effet c’est que, même pardonnés, nous nous sentons toujours coupables ! Heureusement, merveilleuse nouvelle : en plus du volet juridique réglé par Jésus, il y a un aussi un volet relationnel. 

1 Jean 3.1 Voyez combien le Père nous a aimés pour que nous puissions être appelés enfants de Dieu – et nous le sommes ! 

Dieu nous a tellement aimés qu’il nous a carrément adoptés ! Notre rapport avec Lui est celui d’enfants avec leur Père. Et l’avantage quand ce Père est le Dieu biblique, c’est qu’il n’a pas de défauts ! Notre besoin de sécurité est donc pleinement comblé, notre confiance ne peut être déçue, nous pouvons avoir une relation intime, épanouissante et constructrice avec Lui :

 Qui de vous donnera un caillou à son fils quand celui-ci lui demande du pain ? Ou bien, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. 

Matthieu 7.9-11

« J’ai une valeur infinie aux yeux du Seigneur de l’Univers qui a sacrifié son propre Fils pour m’adopter et qui fait habiter Son Esprit en moi pour me restaurer et m’amener à la perfection ! ». Voilà une réalité qui peut mettre à mal nos problèmes d’estime de soi, non ? En théorie, oui ! Mais, nous le savons bien, les théories sont plus difficiles à croire et à vivre quand les choses ne vont pas très bien. Il suffit qu’une situation, qu’une erreur se reproduise ou qu’un proche, une personne mal intentionnée ou même un inconnu appuie sur un point sensible et paf ! C’est reparti pour nous morfondre sur notre triste sort et… prêter le flanc aux petites voix qui reprendront les célèbres refrains qui nous torturent si efficacement. Nous devons donc terminer avec des solutions pratiques pour garder notre cuirasse car, après tout, ce n’est pas le diable qui peut l’enlever (il n’en a pas le pouvoir). C’est bien nous-mêmes en croyant à ses balivernes. 

  • La première chose à faire pour avoir le bon réflexe en cas d’attaque, c’est de bien connaître et manier la seule arme offensive de notre panoplie : « l’épée de l’Esprit, c’est à dire la Parole de Dieu » (v.17). Autrement dit, la Bible. Le Saint-Esprit a inspiré les auteurs bibliques pour qu’ils nous donnent les bonnes informations concernant la volonté de Dieu et notre identité en Christ. Mieux vaut donc les connaître et s’en rappeler quand nous sommes tentés de douter.
  • La seconde chose à faire quand ça ne va pas, c’est bien sûr de prier pour que Dieu nous aide à tenir bon de manière surnaturelle et/ou à nous rappeler ce que nous savons comme vrai via la Bible.
  • Un autre automatisme que nous devrions tous avoir c’est de parler de notre mal-être à des personnes de confiance comme des amis ou des responsables spirituels. L’Église est un lieu d’entraide, un lieu où le Saint-Esprit permet ce miracle que nous nous aimions les uns les autres et que nous puissions nous soutenir. Satan est souvent le premier bénéficiaire de notre silence car, quand nous taisons nos difficultés, nous sommes une proie isolée et donc à sa merci. Alors que quand nous partageons nos peines, nous avons l’occasion de découvrir que nous ne sommes pas seuls à les vivre et nous pouvons bénéficier de conseils avisés qui nous aident à démêler le vrai du faux, d’encouragements et de prières d’intercession. Oui, le Saint-Esprit parle aussi au travers de nos frères et sœurs dans la foi !

La prochaine fois, nous parlerons de sandales.

Cette série est inspirée de la seconde partie du livre Dis-moi qui tu suis je te dirai qui tu es de Jonathan Chaintrier et Yohann Tourne.

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